Vaux-le-Pénil dans tous ses états…. Solidaires avant tout !


Depuis des mois Thierry était assis, par tous les temps, à Vaux-Le-Pénil.

Silencieux, calme, il faisait la manche.

Les passants lui donnaient une pièce, à manger ou des habits chauds.

Les militants associatifs de la solidarité sont venus le voir, pour l'aider et lui proposer d'intervenir pour qu'il ait un hébergement....Tous ont essuyé un refus.

Que faire ? Personne ne peut l'obliger à se protéger.

La maraude ne peut-elle pas lui proposer un refuge chauffé, pas loin ?

Depuis plus d'une semaine, cet homme a disparu, des bruits les plus fous ont circulé sur lui.

Qu'est-il devenu ? Est-il en bonne santé ? Beaucoup s'inquiètent, qu'il s'agisse des clients ou des commerçants.

David vient aussi de s'installer ici, sur ce petit « centre commercial » qui ressemble au cœur d'un petit village ; les gens circulent, s'arrêtent, discutent et parfois restent quelques temps.

On s'inquiète des autres, une petite brise de solidarité souffle et cela fait du bien.

A 46 ans il a toute une histoire de vie derrière lui, avec des bons moments mais aussi quelques pépins qui l'ont conduit ici à la rue.

Son petit chien, Coco l'accompagne.

Aujourd’hui il faut lui redonner confiance car il a beaucoup de mal à se projeter et pense que ses démarches seront vouées à l’échec


Peu à peu il accepte de parler, de se confier, il va demander une domiciliation à Vaux-Le-Pénil...

Il dort dans une tente. Le DAL (droit au logement) lui a offert une nuit d'hôtel, une autre sera proposée.... Mais voilà, l'association n'a pas les moyens de faire plus.

Des habitants, des internautes, le DAL et d'autres se mobilisent pour que la ville l'héberge… Il y a de la place dans deux espaces couverts qui sont laissés en attente : pour une vente ou une autre destination.

Comme beaucoup le disent : c'est inhumain de laisser un homme à la rue.

Il y a le 115, c'est vrai mais il y a le chien non accepté dans la plupart des hôtels et en plus, le 115 c'est prendre le risque de se retrouver loin des relations qu'il a nouées :

Un homme n'est pas une chose qu'on met là un jour et autre part le lendemain.

Pour que notre ami David soit rassuré et puisse construire quelque chose avec un accompagnement, il faut du temps.

Le maire va, je l'espère, prendre les mesures hospitalières et humaines qui s'imposent.

Les patrons du cœur de Nantes laissent leurs bureaux chauffés le soir et en week-end à des SDF.... C'est un projet sympa ….

https://actu.fr/societe/ces-patrons-laissent-les-cles-de-leurs-bureaux-aux-sans-abri-le-soir-et-le-week-end_38785058.html

Un appel dans ce sens a été lancé sur l'agglomération de Melun ...

On essaye tous les recours possibles.

Une chaîne de solidarité se constitue pour apporter des habits chauds, des chaussures et de quoi manger à David …Tout cela fait chaud au cœur.

Il faut un abri pour cet homme, et vite…Avec ce lieu où il pourra se poser, nous pourrons, nous les bénévoles, avec l'aide de professionnels aider cet homme avec qui d'ailleurs des liens se sont noués, à prendre un nouveau départ.

On ne lâchera rien.

Jean-François Chalot

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